Le blog de shanyah

Il m'a gardé dans ses bras pendant longtemps après ma révélation mais c'est sans un mot qu'il s'est levé et que,après l'avoir suivi,je l'ai aperçu s'habiller,lentement comme si son corps n'arrivait plus à le suivre. Sur la même chaise que plus tôt,des vêtements secs m'attendaient et d'un mouvement de tête,il m'incita à les enfiler.

Je me suis habillé,remplis d'incertitudes,puis,il à pris ma main pour me guider vers la sortie,m'indiquant ainsi son besoin de sortir...Ou de me jeter dehors comme le chien que j'ai toujours eu l'impression d'être. Après tout,je l'avais baiser,si c'est ce qu'il attendait,il n'avait plus besoin de moi.

Nous sommes sortis et bien vite,il à lâché ma main,alors que mon cœur se recroquevillait soudainement au contact de sa peau s‘éloignant de la mienne. J'ai continué de le suivre et depuis,nous marchons.

Nous marchons à travers les vents froids qui ne nous atteignent à peine. Les feuilles mortes tombent tristement sur nos corps épuisés.

Il voulait marcher,sa maison de papier l'étouffait. Nous avançons sans un mot. Parfois pourtant,son regards croise le mien sans que nous puissions y faire quoi que ce sois,comme si,d'eux même,ils se cherchaient.

Moi j'avais conscience de le voir s'éloigné de moi. Alors que je cherchais,en vain,le moyen de garder sa main dans la mienne,je pensais à mon jardin monotone et au bonheur qui me vrille le cœur depuis que son genou à frôlé ma cuisse,un matin,qui me semble aujourd'hui si loin...

Le ciel commence à décliner et je me rends compte que près de lui,la journée était passé incroyablement vite alors que jusqu'à présent,chaque seconde passé sur cette foutue planète me torturais.

Mes pieds me traînent péniblement. Lui semble posséder une nouvelle force,l'ange blessé que je tenais,il y quelques heures dans mes bras,à disparu. J'ai grande peine à le suivre mais je tiens bon car si je le perds maintenant,je sais que ce sera la fin de ce qui viens à peine de commencer,et je n'aurais plus qu'à crever sur ce chemin tortueux.

Nos grimpons sur le toit d'une colline,et du sommet,je ne regrette absolument pas mon jardin. La ville nous fait face,fière et grande,peu à peu,les lumières s'offrent à nos yeux émerveillés. Le chant du vent dans les arbres donne un air de romantisme à cette douce contemplation alors que les cheveux de victoire,poussés par la brise,caressent mon visage.

-C'était ici,sur ce haut plateaux...Je suis resté vierge longtemps,j'avais 22 ans la première fois. En fait,je crois que je me réservais à quelqu'un qui ne me voyait même pas comme un être sexué.

Il me parle doucement,alors que son histoire remplis ma tête de ses souvenirs brisés.

-J'étais mort de frousse. Mais ici,sous les étoiles,le vent caressant doucement chaque parcelles de mon corps offert,sous les illuminations de la ville,je me suis sentis apaisé.

ça à été douloureux mais j'avais ma tête couché sur un coussin de feuilles et l'esprit plein de rêves d'amour naïf.

Je ne l'aimais pas,mais jamais beaucoup son sourire. Ses mains étaient douces et son sexe fini quand même par me faire découvrir les joies d'une étreinte charnelle.

Mon cœur hurlait de jalousie...Je sentais qu'il y avait une raison à cette confession,mais je ne l'à trouvais pas,je ne comprenais pas. Lui-je avais offert si peu de plaisir pour que quelques heures après,il me conte ses amours passés?Pourtant au fond de mon être,je sentais notre toute proche déchéance. Nous étions finalement deux anges déchu,livré à la folie du monde.

-Je lui ai tout donné ce soir là. Dans ses bras,j'oubliai un peu mon amour impossible,je me souviens lui avoir demandé de me salir car je voulais que mon corps sois aussi souillé que l'était mon cœur. Je ne pensais pas que j'en ressortirai aussi encrassé. J'ai fais l'amour avec un ange de la mort,mais après tout,j'avais une vague envie de mourir qui germait,un peu plus chaque jours,dans un coin de ma tête...

Peu à peu mon esprit comprenait ce qu'il essayait de me dire et j'eu mal. J'eu mal pour sa virginité perdu dans un simulacre de plaisir mortel. Ma vie semble si semblable à la sienne, mon funeste destin était inévitablement lié au sien et pourtant,je ne ressent aucun soulagement à cette conclusion.

-ce fut ma première fois. Je n'ai refais l'amour que deux fois après cela et j'ai oublié jusqu'au nom de celui qui,ici même,a pris tout de moi,et m'a donné,en échange,ce qui me tuera un jour. C'était il y à trois ans. Dieu que le temps passe vite,tu ne trouves pas Eden?

Cela Dit,tu es ma troisième fois...La plus belle de toute car,aujourd'hui,je me sens pur pour la première fois de ma vie. Tu as oser m'offrir ce que j'ai espérer trouver avec Sakki. Du propre,du beau...mais j'en suis ressorti un peu plus mort,emmenant sa vie avec moi,lui volant. Aujourd'hui,je me sens vivant.

Je ne te demanderai pas de me raconter le secret que tu m'as dévoilé en détail,je ne te demanderai pas pourquoi,ni comment parce que ça m'est tout simplement égal,je préfère me réfugier à corps perdu dans la nouvelle vie qui nous attends plutôt que de pleurer les cadavres qui hantent ton placard...ais-je tord?

Je l'écoute sans le couper une seule fois. Ses mots sont mélodieux,il parle lentement et à mesure qu'il converse avec le vents,malgré moi,je m'approche de lui,foulant le sol témoin de sa petite mort,doucement. Je me trouve dans un sanctuaire de sang,peut-être la terre conserve t-elle encore son odeur enfouit en son antre sacrée...J'aimerai me coucher à cet endroit,prenant la place de son corps jadis,approcher au plus près ses souvenirs. Ma main effleure la sienne et alors qu'il l'attrape,il s'assois,m'entraînant avec lui,comme si mes pensées malsaines étaient parvenu jusqu'à lui,portés par une bourrasque parfumé par l'odeur des arbres effeuillés.

-M'aimes-tu Eden?

Sa voix est heureuse,comme s'il venait de gagner quelque chose d'inestimable. Je me rend compte rapidement qu'il avait effectivement gagné le droit de vivre.

-Hier je ne te connaissais pas et aujourd'hui je t'aime...je me sens étrange mais surtout j'ai peur car l'amour m'à toujours détruit.

Pourtant,j'ai confiance en toi. Et moi,ais-je tord Victoire?

 

Il semble hésiter et curieusement cela me rassure. Pas de réponse toute prêtes comme quand je discutais avec toi. Il réfléchit et j'entends à nouveau les accords parfaits de sa voix sensuelle.

-tu attends probablement à ce que je te rassure,nous repartirons ensuite main dans la main et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais la réalité fini toujours par nous rattraper et les contes de fée n'existe que dans les rêves. J'ai détruit un homme par amour...Es-tu prêt à prendre ce risque?

Je ne réfléchi que quelques secondes avant de poser délicatement mes lèvres glacées sur les siennes,qui inexplicablement,sont chaudes alors que le froids nous glace le sang. Sa main me pose sur la mienne,cette main qui m'avait abandonné plusieurs heures auparavant et je sens,à cette instant,une vague de chaleur envahir mon corps. Ici même,j'imagine son corps gelé,couché sous le grand chêne majestueux,attendant les assauts de l'homme au regard vitreux qui s'approche de lui. Dans mon esprit,cet homme,c'est moi et mon cœur bat à tout rompre parce que je l'aime.

-Si tu veux me détruire,montres moi d'abord les étoiles,montres moi qu'avant ma descente aux Enfer,tu es capable de refaire fleurir les fleurs de mon jardin. Surprends moi puis achève moi...

Sa bouche se scelle à la mienne et alors que je couchais son corps sur un tas de feuilles dorées,ma langue caressant la sienne,nous avions compris...nous savions que notre vie commençait maintenant.

Pourtant,nous n'avons pas vu tes yeux fous nous observer alors que nous nous aimions sur le toi de son monde...Nous n'avons pas entendu tes pas s'éloigner alors que dans ta tête fleurissaient de douces vengeances...Trop heureux de nous aimer,d'apprendre un peu plus le corps d'un amour naissant,nous n'avons rien entendu...