Le blog de shanyah
La main serré sur la photo qu'il froissait encore quelques minutes avant mon arrivé,je presse le pas vers son lieu de refuge. Je me donne l'impression d'être un chasseur,mais je ne suis qu'un berger ayant perdu son meilleur agneau...Je me dégoûte moi-même,ce débordement de sentiments de me ressemble pas,je ne suis plus moi,je suis un homme paniqué à l'idée de perdre le chemin du paradis dans lequel il s'était réfugié...Pathétique,j'aurais du le détruire le premier jour...
Mes pieds foulent le sol de la route témoin de sa fuite et bientôt,alors que le froid me glace les os,j'arrive près du vieux bâtiment de pierre.
Ma tête se rappel la seule et unique fois ou je suis venu jusqu'ici... Combien de temps as-tu cherché ta fichu peinture...Voir ton corps nu et imaginer ses yeux le parcourant,emprisonnant le moindre détail de ta peau dans son esprit...Jamais je n'ai autant hais quelqu'un comme celui qui à immortalisé ton être offert...Si tu savais la volonté qu'il m'a fallu trouver en moi pour ne pas le tuer en revenant et en le trouvant dans mon lit...Dans le lit qui se souvient encore de notre nuit brûlante.
Je n'ose pas monter...Peur de trouver ton appartement vide. Je sais que je passerai ma vie à vous chercher. J'ai renoncé à ton corps mais je veux le sien en échange,son cœur malade...Comme le mien,son esprit fou d'avoir aimé la mauvaise personne. Je le veux...
Et alors que ma tête me fait mal,que mon cœur me malmène,je tombe à genoux sur le parvis,surmonté de quelques marches anthracite menant au hall de ton immeuble délabré.
Mon estomac menace et mes tempes me font mal,je pourrais aussi bien crever ici finalement,ne plus souffrir...Ne plus l'aimer,ne plus vous aimer au point de vous haïr
Mes cauchemars éveillé me poussent vers toi,vers lui...Toi si froid,si soumis face à cet amour souillé que je te portais. Lui si doux,si viril alors que son corps prenait possession du mien dans de langoureux coups de rein amoureux...
Comment l'idée même de le détruire ai pu effleurer mon esprit...
Je sombre et personne ne me sauvera,je suis seul,infiniment seul face au monde cruel dans lequel nous nous mouvons,dans lequel,sans même vous retourner vers mon âme meurtrit,vous m'avez abandonné...
-Monsieur...Vous ne vous sentez pas bien?
Une simple question et mes larmes me brûlent les joues,me lacèrent le cœur. Foutez moi la paix,laissez moi crever au moins...Je n'est plus rien car je sais,sans même prendre le temps de grimper les,interminable,quatre étages qui me mèneront chez toi,que je trouverai porte close...
Je me sens soulever du sol,quelqu'un me porte jusqu'à une voiture stationné non loin et je m'en fous royalement...
Les sièges en cuir froids me réveil un peu et un courant d'eau fraîche tapisse ma gorge brûlante alors que mes yeux s'écarquille sur l'homme qui m'observe. Une de ses mains s'aventure sur ma nuque,m'empêchant de m'étouffer avec le liquide frais qui peu à peu,m'apaise.
-Vous allez mieux? Vous m'avez fais une peur bleue. Je vous ai emmené dans ma voiture,il fait bien trop froid pour resté sur le sol froid de l'entrée du bâtiment.
Sa voix est bizarre,je crois que je l'ai vraiment effrayé ce type...Pauvre type. Je lève les yeux et je croise son regard remplis d'incompréhension et de peur. Mise à par son air de bourgeois façon balais dans le cul et sa coiffure ringarde,il est plutôt mignon le petit rouquin...Mes iris fous croisent les siens et je le sens paniquer mais je ne le vois plus...Au loin,deux silhouettes s'enfoncent dans une ruelle,caché par la lumière,par deux lourds immeuble étroitement serré...Deux corps que mes mains ont,à un moment ou à autres,parcouru...Je ne vois pas la peur dans vos yeux mais je l'a sens d'ici...Une douce odeur de souffrance et de triomphe s'insinue dans mes narines frémissantes.
Vous êtes tellement prévisibles et si mes yeux n'avaient pas eu le temps de rencontrer vos doigts entremêlés,j'aurais peut-être pu vous trouver mignon à courir comme des lapin...Tu avais peur du loups quand tu étais petit et tu te blottissais dans mes bras alors que,la nuit tombé te terrifiais...Le loup est de retour Sakki et ton agneau ne te protégera pas,je t'achèverai sous ses yeux doux et implorant.
-Comment tu t'appelles?Donnes moi encore un peu d'eau...
Sa main tremble un peu et d'un geste imprécis,il porte sa bouteille à mes lèvres que je m'empresse d'humidifier tant elles me semble sèches.
-Je m'appelles Kinsley...Excusez-moi,j'ai un rendez vous et maintenant que vous allez mieux je pensais que...
-Tu penses mal...As-tu peur de la mort Kinsley?
La bouteille tombe à mes pieds,éclaboussant mes chaussures,et je trouve Kinsley vraiment très drôle avec sa lèvre inférieur tremblante et ses mains devenu moites d'un coup...J'aurais presque envie de rire et de lui dire que je plaisante. Seulement,mes yeux froids le scrutent et je le sens sur le point de s'évanouir...Manquerais plus que ça.
-Que voulez vous...J'ai ma carte bleue dans ma sacoche,prenez la,je vous donne le code...Je vous en supplie...
Il me fatigue vraiment. Les hommes sont tellement hypocrites avec eux même. Kinsley,à en juger par sa carrure,doit être le genre de garçon à se rendre au sport 3 fois par semaine simplement parce que ça fait viril,à avaler,chaque vendredi soir,quelques scotch bien corsés,avec ses amis amateurs de cigares...Et à couiner comme une midinette effarouché à la moindre occasion.
-J'en veux pas de ton blé...Je te veux toi,j‘ai un longs voyage à entreprendre,un voyage entre le Paradis et l‘Enfer mais je mourrai de le faire seul...Et toi tu mourra si tu ne m‘accompagne pas...Belle voiture,je peux conduire?
Kinsley me donne les clef,des larmes de terreur roulant sur ses joues,je m'efforce de lui donner le plus apaisant de mes sourires,je pose mes lèvres sur les siennes et,malgré son dégoût il se laisse faire docilement.
Sa bouche tremble sous la mienne...
Mon voyage s'annonce amusant.