Le blog de shanyah

A vrai dire je ne veux pas savoir,ça m'est égal. Enfin,non,pas exactement,je veux savoir mais j'ai terriblement peur de celui qui m'accepte comme je suis,qui est prêt à me suivre dans mon délire meurtrier...Qui m'aime je crois...

Est-ce que je l'aime? Je n'en sais rien,je ne veux pas l'aimer. Ceux que j'aime souffrent,ceux qui souffrent,finissent par me détester et j'ai envie qu'on m'aime...Paradoxale,certes mais mon peu de logique ne me permet pas de tenir de meilleurs résonnements...

-Je ne t'ais rien demandé...Tu as ta vie,j'ai la mienne que tu as voulu connaître. Moi,je ne veux rien savoir...Ah si : est-ce qu'on peut repartir? j'étouffe là.

-Je pensais pouvoir faire un minimum partie de ta vie,mais c'est pas vraiment grave après tout,allons joyeusement assassiner ton frère,son amant et leur chien aussi...Cela pourrait être très amusant. Je pourrais t'aider à choisir l'arme du crime pendant que l'on y est,je pourrais bien trouver cela très gratifiant. Après,on partira certainement en cavale au Mexique...J'ai toujours rêvé d'aller me tremper les pieds dans la Rio Grande...Chacun ces rêves comme on dit...C'est bon,démarre,en se dépêchant un peu,nous aurons peut-être les mains pleine de sang et les pieds dans l'eau dans une petite semaine...J'ai vraiment hâte.

Nom de dieu,je ne l'ai pas vu respirer une seule fois mais ce qui me choque le plus...c'est que,malgré son ton ironique,presque sarcastique,il a raison. Je devrais faire quoi?Tout claquer pour ses sourires,sa peau de soie et ses yeux couleurs de ciel d'été?
T'oublier et ne plus me souvenir de la douleur que tu à fais rentré dans ma vie?
Sa voix se veut douce mais ces mots transpercent mon cœur cent fois...Milles fois.

-Ne comprends tu pas que tout ça,c'est toi qui l'as engendré. Tu n'es pas une victime,tu as récolté ce que tu as semé....Je pense...

-Tu ne penses rien du tout,tu ne sais rien...Comment oses tu? tu te crois supérieur à moi...Vous me dégoûtez,toi et tes beaux discours...Descends de cette voiture,reprends ton fric et dégages...

J'enrage,je me surprend à être déçu,à regretter par avance ses lèvres mouillés et sa peau satiné,son rire et sa voix juvénile...Ses gémissements aigus,son souffle chaud...Tout m'est alors interdit? Peut-être devrais-je mourir à ta place...Je pourrais me noyer dans la Rio Grande et j'attendrais au fond de voir les pieds de Kinsley tremper et seulement alors,je remonterai...Je le regarderai de mes yeux vides de vie...Sans doute se mettrai-t-il à rire de l'ironie flagrante de la situation...
En attendant,les billets volent dans l'habitacle et il n'esquisse aucun gestes pour s'approprier cette petite fortune.

-Je ne veux pas de cet argent,je te l'ai donné et je n'en ai pas l'utilité,je n'ai jamais eu besoin de rien...Me vois tu comme tant d'autre,pauvre gosse de riche attaché à sa seule valeur...L'argent?Je préférerai dormir sur un banc miteux que de me servir de cet argent...

-Je ne suis pas une pute...Je ne veux plus rien de toi...Disparais de ma vie Kinsley,tu comprends pas? On a baiser,c'était bien? Tu as apprécier le voyage,maintenant fout le camp...

Pourquoi ce besoin de le faire souffrir,j'aimerai même qu'il pleure,mais il n'en fais rien,il se contente de descendre de la voiture un faible sourire s'étirant sur ses lèvres que j'imagine chaudes contre les miennes,un sourire triste. Et j'ai mal,très mal quand,le laissant au milieu de nulle part,je redémarre...

Je ne sais pas depuis combien de temps je roule,ni quand mes larmes on recommencé à s'écouler de mes yeux fatigué mais pour la première fois de ma vie,ce sentiment inconnu me vrille le cœur,hurle à l'intérieur de moi comme un orage qui gronde...J'ai peur de l'orage...

Je me souviens de cette fois sur le toit de l'école avec Eden,cet orage me faisant frissonner à chaque coup de tambour et son rire alors que j'étais terrifié. Son corps frôlait le mien...Il étais là et j'en ai oublié ma frousse,me laissant bercer par son rire de fou.
Qui apaisera le tonnerre qui frappe mon être à chaque battement de cœur?

Je ne me suis pas haïs quand ma semence s'est infiltré dans ton corps,je n'est eu aucun remord quand je t'ais volé Eden,lui promettant à tord,monts et merveilles,et je n'ai ressenti aucune culpabilité quand il est partit,cette photo entres ses doigts tremblants...Je me souviens avoir souris quand un sanglot s'est échappé de sa gorges alors que mes larmes factices s'échappaient de mes yeux...
Alors pourquoi maintenant?pourquoi cette haine de moi-même,cette envie de me jeter dans le premier ravin que je serais susceptible de rencontrer?
Ma douleur n'a pas de nom,elle pourrais ronger mon âme,à condition d'en avoir une...Elle me vrille les reins alors que j'ai encore la sensation de lui,allant et venant dans mon corps.

5 kilomètres que je roule sans lui,l'argent dans chaque coins de la voiture me rappelle sa présence. Un billets sur mes genoux disparaît par la fenêtre,je l'ai aidé,je l'ai carrément jeter....Je pourrais aussi bien faire un feu de joie et me jeter dedans pour enfin réchauffer mon cœur glacé.

Je m'arrête,de toute façon,je ne vois plus la route de derrière mon rideaux de larmes...
Ou est-il,que fais t-il? Retourne t-il vers cette chose qu'il fuit?Est-ce que je lui manque?
-Merde...

J'ose espérer,alors que je reprends la route que j'ai déjà parcouru,qui me mène vers lui,qu'il m'attends...Je ne suis qu'un imbécile et je viens de me rendre compte que,cette décision de le retrouver me rends heureux...Alors c'est ça le bonheur,partir à la recherche de l'interdit,de l'inaccessible?De quelqu'un qui se trouve certainement déjà loin...Dans une autre voiture,avec un autre homme peut-être...

Je ne me rappelle pas avoir déjà roulé aussi vite...Je double à droite,à gauche...Mon code de la route est trop loin dans mon esprit pour m'en soucier. J'ai peur...Et les gens râlent quand je passe en trompe devant leurs voitures déglingués.

Je parcours en dix minutes un trajet que j'ai mis une heure à effectué tout à l'heure...A quoi bon,pourquoi m'aurait-il attendu alors que la pluie commence à s'abattre sur mes pare-brise qui servent déjà de sépulture à de nombreux insectes...Le mois d'octobre est froid et je repense à sa veste de costume gris anthracite quand il est descendu de la voiture...Juste sa veste.

La pluie fais glisser les pneus et je ralentis à contre cœur. Mourir maintenant?pas avant de l'avoir retrouvé...Je m'aperçois que mes fantasmes suicidaires ont quittés ma tête et je souris...Décidément ce gamin va bientôt me transformer en ce que j‘ai toujours voulu être et j'enrage de ne pas m'en être aperçu plus tôt

J'arrive enfin après avoir patiné un moment pour me soustraire à la route,pour parvenir à me garer et je ne vois personne,rien. La pluie s'infiltre dans mes cheveux alors que je descends de la voiture plus paniqué que jamais. Une voiture m'éclabousse et tournant sur moi-même,je cherche en vain son corps frigorifié quelques part...Et j'ai une soudaine envie de hurler quand je le vois,là...Derrière l'unique arbre qui borde la route,trempé jusqu'au os.

Il me souris alors que,après m'être approché de lui,je le prends dans mes bras,le soulevant protégeant son corps de l'eau glacé qui espère le recouvrir,l'engloutir...

-Je savais que tu reviendrais...

Sa voix est faible,grelottante mais il souris de ses lèvres bleuté. Je le sers fort,l'entraînant dans la chaleur de la voiture et alors que je le dépose sur le siège,mes larmes forment,sur mes joue,un mélange salé avec la pluie saisissante.

-Pardon...Pardonne moi Kinsley,tu avais raison...Je t'en supplie,pardonne moi.

Et alors qu'il soulève faiblement mon menton du bout des doigts,il s'approche de moi,ses lèvres gelés rencontre doucement la chaleur de ma bouche alors que sa langue me caresse délicatement.
Je sens sa bouche remuer contre moi et au travers le bruit de la pluie,sa petite voix se fait une place aux creux de mes oreilles.

-Je l'ai mérité...Je n'aurais pas du,je voulais juste te faire réagir...et j'ai réussi. Je suis désolé. Dans le coffre,il y à quelques vêtements...enfin,un sac de voyage avec des serviettes et de quoi s'habiller...

Je ne me demande même pas pourquoi il aurait eu besoin de telle bagages pour un rendez vous d'affaire...Peu importe,je le saurai bientôt,je suis prêt à écouter l'histoire sa fuite.
Je cours vers le coffre et récupère le sac que je ne me souviens pas avoir vu,je ne me rappelle pas avoir vu Kinsley le poser,ni l'avoir porté...Peut-être étais-je encore trop haut perché sur mon nuage pour m'apercevoir de quoi que ce sois...

Je remonte dans la voiture et même mon boxer a été humidifié par la pluie. Il ne bouge pas,frotte ses mains l'une contre l'autre afin de s'apporter un peu de chaleur. Je l'attire contre moi,m'attaquant rapidement à ses vêtements,bout de tissus remplis d'eau.
Je sors une grande serviette de plage,peut-être s'apprêtait-il vraiment à se rendre au Mexique et je dessine un sourire triste sur mon visage alors que je frictionne l'éponge sur son corps,rougissant un peu sa peau blanche à chaque passage. Un soupir de bien-être s'échappe de sa bouche sucré et j'entreprend de lui enfiler un t-shirt rouge et un gros pull en laine trouver au fond du sac. Ses joues se colorent un peu et avec douceur,je l'aide à se défaire de son pantalon en toile. Il rougis quand j'aperçois son caleçon trempé,son sexe plaqué sur le tissus glacé. Je le rassure d'un baiser et je déshabille complètement le bas de son corps,non sans une pointe d'excitation un peu malsaine,compte tenu de la situation.

Quelques minutes plus tard,nous sommes brûlant,au sec et profitant du chauffage de la voiture,et c'est sans un mots,d'un signe de tête,que je le pousse à commencer son histoire,sa mains serré dans la mienne.

-Quand je t'ais secouru en bas de ce bâtiment,je n'allais pas à un rendez vous d'affaire...J'en sortais en fait. Je préparais ma fuite et je ne devais partir seulement aujourd'hui...regarde mes papiers d'identité au fond du sac et dit moi ce que tu y lis s'il te plait...

Je fouille un peu et trouve une enveloppe contenant un permis de conduire trop propre,une carte d'identité trop récente...

-Kinsley Crown née le 01 janvier 1990

-C'est des faux,je ne me prénomme pas Kinsley et je ne suis pas née en 1990,encore moins au mois de janvier.
C'est cela que j'étais partis chercher quand je t'ai trouvé...Ces papiers sont mon futur,ma survis. Je m'appel Dustin Cole ,je suis née le 14 Août 1991.
Je suis désolé de t'avoir mentis,j'avais juste peur,parce qu'ils sont partout et ils me traquent.

J'avale la pilule et j'entrevois ses yeux terrorisés quand ils croisent les miens et je lui pardonne tout,peut importe qui il est...Kinsley,Dustin ou le Pape...ça m'est soudainement égal.
Il n'a même pas 18 ans et après? Ne m'a-t-il pas fais l'amour comme un homme?Il garde dans son cœur des valeurs que je ne connais même pas moi-même du haut de mes 25 ans.

-Qui sont-ils Kinsley? Raconte moi...

Il a compris que je ne lui en veux pas,que je lui serre la main encore plus fort,lui apportant courage et laissant passer tout l'amour que je peux lui offrir à travers ce geste.

-Les hommes de mon père...Mon père travail dans l'import export. A vrai dire,j'ai toujours imaginé que je prendrais sa suite,je voulais vraiment qu'il soit fier de moi. Il y a un mois,j'ai compris quel genre de travail il faisait...J'ai cru mourir.
Des femmes,partout dans le hangar,des prostitués travaillant sous les ordres de mon père et de ses hommes. De la drogue...Beaucoup,des caisses pleines de petites pilules que des dealers venaient chercher en vélo...
Il a voulu me montrer tout ça,m'expliquant qu'à mes 18 ans,je travaillerai ici,j'aurais toute les femmes que je veux,que je pourrais avoir la belle vie...Et j'ai regardé toute ses pauvre malheureuses femmes,la moitié malades ou défigurés...
Je n'ais pas supporté et je lui ai dit que je ne ferais jamais comme lui,qu'il était une ordure...Il a rit parce que je ne lui avais jamais parlé comme cela.
Ma mère m'a apporté une éducation très stricte,très prude...Elle est morte depuis,mon père m'a toujours dit que c'était un accident,renversée par une voiture...j'ose douter à présent.
Je me suis enfuis mais il m'a rattrapé et m'a présenté une fille,habillé en catin...Elle devait avoir mon age,elle était terrorisé et quand elle à sangloté,mon père l'a giflé...J'ai compris qu'il voulait que je fasse pareil,que je l'a...Saute et que je commence à m'acclimater à ce qui deviendrait mon travail...
Je lui ai avoué que je ne pouvais pas...Que j'étais gay...Je pensais qu'il allait me renier,me frapper un bon coup et me demandé de dégager. Il m'a effectivement frappé,mais il m'a enfermé,pendant des jours...Et une semaine plus tard,il m'a dit que puisque j'aimais...Me faire enfilé,je rejoindrais cette fille sur le trottoir.
C'est Pierre qui m'a aidé,un des hommes de mon père,je suis comme son fils...Il a ouvert ma cage,donné une voiture et des cartes de crédit. Des affaires et une adresse...Tu connais la suite
Continu de m‘appeler Kinsley parce que je déteste mon prénom...C‘est lui qui l‘a choisit.

Tout au long de son récit,ses larmes ont coulé,beaucoup de larmes et je m'en suis voulu de lui avoir raconter ma vengeance pleine de violence et de haine...ma main tient prisonnière la sienne et je m'avance pour l'enlacer,lui apporter la chaleur dont manque son cœur. Mes lèvres rencontre les siennes et je m'excuse à travers ce baiser,encore et encore...
Nous sommes perdu dans ce monde de fous,les voitures frôlent la notre et font trembler l'habitacle tandis que j'approfondis notre échange,désirant sentir la douceur de sa langue.
Ses forces lui échappent quand,dans une dernière caresse,son corps ce fais lourd. Me décollant de lui,j'observe ses yeux fermé,las d'avoir trop pleuré. J'attache sa ceinture et après un dernier baiser sur ses lèvres un peu gercés par le froid,je me remet en route...Imaginant notre vie,notre désir d'être heureux.

-Tu sera mon trésor...

Dim 8 jun 2008 1 commentaire
héé, j'ai bien cru que tu allais les séparer là!! pauvre Kinsley, quel père de m*****!!!!!
saya - le 13/06/2008 à 21h14