Une douce chaleur envahi mon être,m'enlevant à mon sommeil réparateur. Mes paupières s'entrouvrent avant de se refermer rapidement,sous le halo
agressif d'un rayon de soleil.
Je suis seul dans le lit,que j'imagine maintenant appartenir à Victoire,et j'en ressent un sentiment de déception. La journée de la veille me
reviens en mémoire et mon estomac se serre à la pensé de ce souvenir honteux. Je me risque une nouvelle fois à ouvrir les yeux,qui progressivement,s'habituent à la douce clarté,qui dans un ballet
de lumière,filtre à travers les rideaux.
Près de moi,un plateau appétissant me rappel que depuis vingt quatre heures,je n'ai rien manger. Je me délecte de cette nourriture bienvenue. Mon
estomac me remercie...alors que reposant mon plateau vide,je soupire de ce que je pense être du bonheur
Je prend le temps de détailler la pièce jusqu'à présent plongé dans les ténèbres et je me surprend à trouver ce lieu de vie agréable. Les murs
lactés renvois la lumière du jour comme des miroirs de fortune sur lesquels se dessinent des fleurs mystérieuses,un jardin d'ombres chinoises qui,contrastant avec la pureté des mur,paraissent
sortir des parois lisses,s'entrelaçant à l'infini.
Mon regard se pose sur un chevalet...mon cœur s'arrête
un instant,alors que je me sens poussé vers l'objet de convoitise.
Sur une chaise non loin,plié avec soin,mes doigts rencontrent le tissu délicat d'une chemise blanche et d'un jean noir,alors que mon corps encore nu
frémis à l'idée de porter les vêtements d'un ange.
Lentement,je recouvre mon corps disgracieux sous les textiles laissés,je le devine,à mon intention.
Mon cœur semble s'agiter davantage au moment ou mes doigts viennent effleurer la peinture qui s'offre a mes yeux.
Je sens instantanément le pinceaux apparaître sous mes doigts,reproduisant chaque courbes,inventant milles couleurs afin d'immortaliser ce qui
apparaît peu à peu sous mes yeux. Je revois le ciel azur éblouissant,illuminant son corps nu qui s'offre sans pudeur à mes regard gourmand...Je dessine ses mains surtout,ses mains dangereuses et
cruelles,parfois douces quand ses doigts parcouraient mon être de caresses tentatrices...
Sous mes doigts,le décors prend vie...
Je ne sens pas les prunelles noire débordant de tendresse qui me scrutent sans retenu. Je ne distingue pas non plus les pas prudent de l'ange brun
sur le doux tapis de plume qui recouvre le sol.
-Il te plais?
La voix me fais sursauter malgré sa douceur,me faisant lâcher mon faisceau imaginaire. Me retournant j'ose m'attarder sur ses yeux,le suppliant
silencieusement.
-Victoire...
Je l'interroge du regard,mais alors qu'il détourne ses yeux vif,camouflant à peine une fine larme,je m'avance brutalement. La peur ce lis sur son
visage,mes jambes ne me portent plus et je me jette à ses pieds,ma rage disparaît d'elle-même quand dans son regard franc,je lis le pardon.
-Je ne te supplierais pas Victoire... Je ne me rabaisserai plus à ça. Raconte moi...
Ses doigts pénètrent dans mes cheveux en une caresse que je sens hésitante. Je ne peu plus attendre, mon envie de le secouer me reprend...Il est
mystérieux et effroyablement fourbe,comme toi...
Je dois partir, je prends cette décision à sa place,ses doigts bougent encore dans ma chevelure blonde,mais levant la tête,je constate que son
regard est vide,plus rien de l'atteint, il semble loin. Son sourire doux semble appartenir au passé.
Me levant avec peine, je tente un pas,puis un autre,comptant ceux qu'il me reste à parcourir pour oublier cet ange au regard perdu.
Une affectueuse caresse me sort de ma béatitude,me rendant soudain compte que mes pieds nus,contre ma volonté,ont cessé d'avancer comme dans
l'attente de cet effleurement divin.
Ses doigts enserrent mon poigné et,alors qu'il chute,m'emportant avec lui,je me laisse aller contre son corps puissant mais paradoxalement tellement
fragile.
A cet instant,je le désir,sa main s'aventure sur ma joue sur laquelle coule un torrent salé. Son corps m'est interdit,je dois le fuir, fuir mon
désir que je sens monté de plus en plus au contact de sa chaleur. Mon poison ne doit pas le l'atteindre,je ne suis pas comme toi,je ne volerai pas son existence,je ne briserai pas son avenir,je
ne le souillerai pas de mon poison destructeur d'amour...Je...Je...
Je sens mon corps rouler sous le poids de Victoire,il me surplombe de toute sa beauté,ses yeux m'hypnotisent. Alors que dans tes iris je voyais le
feu dévastateur,dans les siens,je lis l'infinie douceur d'un être blesser,ma douleur semble s'effacer face à son regard...Sa paume frôle mes paupières,les fermant alors que ses lèvres glissent
sur mes sillons salés,partant de mes yeux,descendant sur mes joues,sa langues audacieuse lape mes larmes,les buvant avidement. Ce simple contact m'électrise,mettant en échec mes dernières
barrières. Je tente une dernière fois de ne pas laisser mon bassin onduler contre le sien que je sens entreprenant .mon esprit se perd quand son sexe déjà érigé se presse contre le mien dans une
danse incontrôlable et douloureuse.
-Victoire...Je ne peu pas...
Sa bouche atteint la mienne. Ses lèvres m'envoûtent,elles me grisent alors que du bout de la langue,il tente de pénétrer la barricade que je dresse
avec le peu de ténacité qu'il me reste. Ses cheveux fins retombent sur mon visage comme un millier de caresses semblables à de la soie...
Je sens sa bouche se faire plus insistance et alors que je lui cède le goût de ma langue,alors que je sais que nous atteindront bientôt le point de
non retour,dans un soupir,j'entends l'intonation de sa voix comme dans un rêve...
-N'ai pas peur,je ne risque rien dans tes bras et tu ne risque rien dans les miens.
Ses paroles me réveillent,me font redescendre sur terre. Ma bouche s'échappe du goût délicieux de sa langue à contrecoeur,manquant d'air
-Vic...Victoire écoute moi. Je ne peu pas, je ne veux pas te tuer. Je ne veux pas que tu quitte mon jardin.
Mes bonnes résolutions s'envolent,je le supplie finalement de ne pas me désirer. Alors que mes yeux le conjure de continuer. Sa douce maltraitance
m'ensorcelle. Je voudrais mourir dans ses bras,là comme ça,son sexe tendu,entravé dans ses vêtements,contre le mien.
-Je ne risque rien Eden...Ton jardin est éternel et moi,je suis comme toi...Déjà mort. Ose tu penser que tu es le seul à être mort de ses mains? Moi
je vais te faire revivre,nous donner une chance. Parle moi de cette toile Eden...
Sans un regard pour son visage rassurant,de peur de défaillir,Je regarde la peinture entre le voile vaporeux de ses cheveux. Mon esprit s'égard,il
me rend la raison en laissant sa bouche s'aventurer le long de ma mâchoire léchant les contours de mon visage...
-Raconte moi cette journée Eden...
Et alors que j'attendais des réponses,sous le jonc de ses baisers délicats,mes mains sur son torse,je fermais les yeux et je lui parlais de
toi
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