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Dimanche 5 octobre 7 05 /10 /Oct 17:01
Salut a toute, merci à toute celles qui sont arrivé jusque là, nous arrivons à mis chemin de cette histoire, je tiens à vous remercier.

Aujourd'hui, Chapite 10 ma fiction mélo dramatique >-<

L'histoire prends une tournure étrange, je l'admet mais beaucoup d'explication, sous forme de flash back, prendront place dansles chapitres qui suivront.

Bonne lecture ^^

 


Ma culpabilité me rongeait, je survivais grâce à son souvenir qui me hantait. Peut-être était-il mort cette nuit-là, peut-être que j'aurais pu le sauver et me délecter de son amour, mais j'ai fuis. Qu'aurais-je pu faire?

Lou ouvre les yeux doucement. La nuit a été dure, comme toujours. Les cauchemars ne cessent de s'approprier son esprit. Il revoit le visage qu'il imagine terrorisé, il aperçoit le sang et revit la nuit qui, plusieurs années auparavant, a bouleversé sa vie.

Autour de lui, les formes sont floues mais il voit tout de même ce qui l'entoure. En 10 ans, les techniques médicales ont bien évoluées et depuis quelques mois à peine, sa vie n'est plus enfermée dans le noir.

Pourtant, voir les choses ne le satisfait pas, au fond de lui, la saveur d'une telle capacité le rend mélancolique. S'il avait pu voir à l'époque, aurait-il été aussi lâche?

Les jours se ressemblent, rien ne bouge, pas un pas ne diffère des autres. Il se souvient mais ses larmes ne coulent plus, comme si, en ayant trouvé les teintes de la vie, son cœur s'était refermé. Il n'y a qu'une chose qu'il désire voir, une chose impossible pourtant, alors il se résigne et sourit au gouffre qui s'agrandit devant lui.

Lou a oublié l'amour et ses délices. Les corps qu'il rencontre de façon éphémère ne le comblent pas et pas une fois ses lèvres n'ont rencontré leurs semblables... Pas une seule fois depuis Lohan. Ce nom il aurait tant aimé l'oublier mais il ne parvient pas à l'effacer. Il l'obsède.
Se décidant à se lever, il observe la porte qui, comme chaque jour, ne tardera pas à s'ouvrir. Rester au lit ne lui apportera rien de bon. Des bruits de pas se font entendre dans le couloir qui mène à sa chambre.

En fait de chambre, c'est une véritable suite qu'il occupe depuis bientôt 10 ans et les richesses qu'il peut enfin apercevoir le gênent. Il préfère imaginer les voiles de dentelle et les draps de satin, embrumé dans un délicieux effluve d'encens et de bougies parfumées. Il n'a eu de cesse de rechercher les parfums de patchoulis et de vanille qui occupent ses souvenirs, en vain.

Enfin son propre visage apparaît enfin sous ses yeux, et, observant son miroir, il s'imagine à 15 ans. Ses cheveux étaient-il plus brillants, ses pommettes moins saillantes? Sa peau blanche paraissait-elle plus délicate, plus douce? Comment les yeux de Lohan le regardaient-il? Tant de questions qui, sans doute, n'obtiendront jamais de réponse, le rendant un peu plus mélancolique qu'à l'accoutumée. Ses cheveux trop longs le gênent et encore, il imagine les doigts experts de son amour perdu emmêlés dans ses fines mèches châtaines. Laissant sa tignasse venir lui caresser les reins, sa mémoire le tue un peu plus tandis que ses doigts rencontrent le métal froid d'une paire de ciseaux.

Des larmes brûlantes dévalant ses joues le ramènent dans le présent alors que la porte finit par s'ouvrir.

- Lou, je t'apporte ton petit déjeuner... Nom de Dieux, Lou, qu'as-tu fait?

La chevelure brune éparpillée autour de lui, la main tremblante lâchant subitement les ciseaux, Lou ouvre les yeux et regarde son reflet flou.

Ses mèches se dressant maladroitement sur sa tête et lui donnant un air de fou le font tomber à genoux. Il évite le regard de celui qui, depuis tant d'années prend soin de lui sans qu'il n'ait rien demandé. Maintenant, alors qu'une main s'abat sur son épaule, il ose s'effondrer.

- Edwin, pourquoi tu m'as recueilli?

Edwin prend le parti de s'asseoir près de celui pour qui sont cœur bat depuis trop longtemps. Bien qu'il ne l'ait jamais avoué, son cœur déborde un peu plus chaque jour tandis que la jalousie qu'il ressent pour les conquêtes plus que nombreuse de son vis-à-vis le ronge.

- C'est l'heure des révélations à ce que je vois. Je pourrais te dire qu'à cette époque, j'ai eu pitié de toi. Tu étais là, perdu au milieu de la foule, sale à en mourir et tes yeux vides révélaient tellement de tristesse que j'ai souhaité te donner une nouvelle chance... Mais tu sais très bien que ce serait un mensonge.

- Alors quoi? Je ne sais plus de quoi est faite ma vie, je vis dans le passé. J'ai besoin de savoir pourquoi j'ai eu le droit à cette chance.

Le regard d'Edwin se voile un peu alors qu'il détourne les yeux. Les yeux cristallins de Lou le bouleversent.

- Quoi que tu en dises, nous avons eu un peu la même enfance malgré cette différence évidente de classe sociale. La solitude est un sentiment que je ne souhaitais plus connaître. Tu me ressemblais beaucoup à ce niveau-là. Tu avais faim et soif, j'ai pensé que je pouvais t'offrir ce que tu désirais si ça me permettait d'être moins seul.

- Alors c'était égoïste?

- Oui. Tu ne parlais pas, ne me voyais pas et pourtant, je savais que tu m'écoutais et ça me suffisait. Toute chose est faite de façon un peu égoïste.

- Tu m'aimes n'est-ce pas, mais pourtant tu sais pertinemment que je ne t'apporterais jamais ce que tu désires. C'est généreux au contraire...

Alors qu'il tente de se relever, Lou est arrêté par la main d'Edwin, le sommant de se rasseoir auprès de lui. Le contact de ce dernier l'apaise un peu alors qu'il pose sa tête sur son épaule, laissant libre court à sa tristesse.

- Je sens que quelque chose te grignote de l'intérieur. Tes cheveux étaient -ils un si mauvais souvenir? Je vais arranger ta tignasse, maintenant que tes yeux te servent, tu aurais pu au moins garder les yeux ouverts pour couper.

Se laissant aller aux attentions de son hôte, Lou ferme les yeux encore. Finalement, le noir du monde lui manque.


 Dans les rues réchauffées par l'été qui s'approche, les pas précipités d'un homme troublent le silence. Après 10 ans d'une vie d'errance, Lohan est fatigué. Ses cheveux noirs lui retombant sur les yeux le cachent un peu du monde. C'est cette obscurité qu'il recherche alors que son esprit vagabonde une nouvelle fois vers le passé. La nuit de tous les cauchemars s'empare de sa mémoire et les sensations des coups, des atteintes sur son corps sacrifié le tourmente.

Il a attendu, en vain. Lou n'est jamais revenu et c'est avec un cœur lacéré qu'il a accueilli les tortures de ses bourreaux. Cela fait 10 ans qu'il attend maintenant. Il imagine l'aveugle au mains d'autres personnages vicieux et c'est avec effroi qu'il prie pour avoir été abandonné.

C'est au coin d'une rue qu'il s'arrête et qu'il s'assoit. La main tendue avec honte vers les rares passants, il espère ne pas avoir à voler sa nourriture aujourd'hui.

Les gens ne le voient pas, ou le regardent avec dégoût, quand les pièces étincelantes tombent dans sa main, c'est en détournant les yeux que les généreux évitent de le frôler. Voilà ou sa propre fuite l'a menée... Il espère que Lou a été plus chanceux.

Il ne voit pas celui qui s'approche. Le regard dans le vide, la main lui effleurant la peau le fait sursauter et reculer contre le mur.

- Excusez-moi de vous avoir effrayé, vous ne semblez pas dans votre assiette.

Lohan observe l'homme qui lui fait face. Ses cheveux blonds parfaitement disciplinés et ses yeux cerclés par de fine lunette en métal lui donne l'apparence d'un jeune cadre. L'odeur de l'argent qu'il semble posséder répugne l'ancien prostitué, quelque peu troublé par le regard de son interlocuteur.

- Ca ira merci. Je ne cherche pas la pitié des gens.

- Je n'en doute pas. Vous me faites juste penser à une personne qui m'est chère. En 10 ans, ce regard, semblable au vôtre, ne l'a pas quitté. Tenez, offrez-vous un bon repas, je passe ici chaque jour, peut-être nous reverrons nous.

Regardant l'homme se relever, après avoir déposé un billet entre ses doigts crasseux, Lohan sent les battements de son cœur s'accélérer. Quelqu'un aurait le même regard? Sans se douter où son geste pourrait le mener, il se relève et dans un souffle interpelle l'homme aux cheveux blonds.

- Attendez... Quel est votre nom?

- Je m'appelle Edwin. Serez-vous là demain?

- Je m'appelle Lohan... Je serai là. Je crois...Qu'il faut que je sois là.

C'est dans un sourire que, dans son beau costume, l'homme s'éclipse, laissant Lohan contempler le souvenir de cette main osant toucher la sienne.

J'avais continué à aimer un fantôme de mon passé et je semblais me battre contre les démons de mon pauvre cœur coupable. Si mourir pouvait m'apporter la rédemption, j'étais prêt à offrir ma vie aux monstres qui hantent encore parfois mon esprit.

 

 

Par shanyah - Publié dans : Sans couleurs - Communauté : Les Archanges de Sade
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