Présentation

Profil

  • shanyah
  • Le blog de shanyah
  • Femme
  • 26/04/1984
  • Amour Yaoi Fiction Homosexualité Rêve
  • Je suis une demoiselle de 24 ans aimant les beau garçon...qui s'aiment ^^ j'aime écrire sur eux...

Créer un Blog

Recherche

Fiction Yaoi

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

Texte Libre

Derniers Commentaires

Sans couleurs

Mercredi 6 août 3 06 /08 /Août 10:39

Coucou à tous. Oui je sais, je me suis faite désiré hein...^^. J'ai eu beaucoup de travail et donc, très peu de temps pour moi. J'ai le regret de vous annoncer que les prequelle de "Mon rêve..." n'avance pas...Manque d'inspi lol désolé, de plus, j'ai eu à faire à une critique très sévère sur un blog qui disait en gros que lire ma fic était un calvaire...J'ai beaucoup du mal à finir du coup...

Par contre, je vous propose aujourd'hui le prologue d'une nouvelle histoire que j'ai commencé mais attention, les MAJ seront moins fréquentes que pour "Mon rêve..." il faudra compter sur 1 ou 2 par semaine voir moins d'autant plus que je vais commencer une collabo avec Natsuko et que j'aurai donc 3 histoires en cours en comptant mes prequelles.

Bref, j'ai autre chose à vous dire...Le personnage principal de ma nouvelle fic que je vous présente aujourd'hui n'a pas de nom...J'en trouve pas alors si vous avez une idée,je suis preneuse lol

Maintenant, place au prologue,qui est court,je l'avoue mais je n'aime pas les pro qui traîne en longueur.

 

Un bâtiment gris et triste et un homme… C’est cette histoire que je vais vous raconter, L’histoire d’un individu banal, sans avenir, sans repère, aveugle…Un rêve en couleur qui parait improbable et pourtant…C’est cette histoire et pas une autre. Elle semble sortir d’un mauvais livre tant elle déborde de clichés et de stéréotypes mais voilà, c’est celle-ci qui vous sera conté parce que c’est mon histoire, ma vie et que voyez vous, il me semble que cela change tout. Et c’est ici que le l’émotion vole sa place à l’inutile de mon récit, peut importe les mots qui s’aligneront, aux ordures leurs contenances et leurs sonorités,c’est ma vie qui s’échappe de mon esprit et à vos yeux curieux d’imaginer ce qu’un vieux fou comme moi peut bien avoir à raconter…

Je profite de mes souvenirs encore présents dans ma tête qui, jours après jours s’envolent un à un comme cette envolé de colombes que je n’ai jamais su voir dans les yeux de mon destin sans couleurs.

Revenons juste 20 ans en arrière…C’est longs 20 ans mais c’est juste assez pour apprendre la beauté d’une vie que l’on croyait perdue. Imaginons maintenant l’adolescence et la noirceur de deux yeux qui ne reflètent que le vide, et les couleurs de l’existence cruellement absente…

1988 et la réélection de Mitterrand alors que la guerre en Iran prenait fin,ne laissant que des cendres. L’attentat de Lockerbie faisait frémir sur un tout autre continent et moi, je n’ai rien vu de tout cela, J’aurais voulu voir que le malheur pouvait frapper d’autre que moi, mais je n’ai pas pu, j’ai appris à écouter et à me résigner.

On dit souvent, même encore aujourd’hui que les yeux sont le reflet de l’âme, alors dites moi, vous pour qui les croyances les plus absurdes font tourner le monde, dites moi donc…Ou est mon âme alors que mes yeux ne reflètent rien d’autre que le néant, alors que j’imagine la vie à défaut de pouvoir la voir?

Je ressens encore mes 15 ans, les bras tendu, tâtonnant le monde du bout de mes longs doigts déformé par la noirceur de mon esprit. L’incapacité de comprendre ce à quoi servait cette destinée vide de sens, obscure dans laquelle je me forçais à immerger, pour ne pas sombrer dans le puit sans fond que mon imagination arrivait tant bien que mal à inventer.

Et la sentence qui tombe comme le châtiment d’un crime que je n’ai pas commis, ou peut-être celui d’avoir atterrie dans la vie d’autre être humain peu enclin à guider celui que j’étais vers la lumière…La cécité et l’abandon.

 


 

 

Par shanyah - Publié dans : Sans couleurs - Communauté : Les Archanges de Sade
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires
Jeudi 7 août 4 07 /08 /Août 15:11

Coucou les gens. Voici le chapitre 1 de ma nouvelle fic. Bonne lecture.





La surprise des choses nouvelles et les rayons de soleil éblouissant des yeux émerveillé par l'astre jaune et lumineux, La couleur d'un bonbon acidulé plus que sa saveur et l'alliance d'un goût et d'une apparence fruité.

 

Tant d'événement présents dans toute vie mais raté pour le garçon qui, ne sachant ou poser ses yeux vains, laisse vagabonder le souffle de sa vie autour de lui, comme une douce brise d'été parcourant ses oreilles réactives.

Le 14 juillet 1988 marque la fin de l'adolescence de Lou, tout est simple quand on a 15 ans, simple d'imaginer les regards que l'on ressens, facile de projeter dans son esprit l'apparence d'un son...Les éclats des feux invisible qui comble son mental comme un virus qu'on ne peut irradier, comme ses larmes qui s'écoulent alors que le monde sourit sous la splendeur du 8ème feux d'artifice que le monde ai connu.

15 ans et une vie dans le noir. La perspective de ces années qui l'attendent encore le glace et c'est triste que chaque jours, seul, il vit dans sa bulle, dans sa tête fatigué de trop d'invention.

Non, rien n'est simple, et ce trou noir qui le dévore de plus en plus le terrifie.

Il a chaud et c'est sans une attention pour ceux qui devraient le soutenir qu'il s'éclipse. Le monde, qui pourtant possède une vision aigu de la beauté et d'un entourage qui semble figé, ne le vois pas, l'ignore peut importe qu'il bouscule pour se frayer un chemin au travers de la jungle féroce de gens qui s'agglutinent autours d'un autel de feu illuminé.

Dans sa tête, il contemple les vision factice de ses odeur et de ses sensations...Rire ou pleurer en humant le fruité d'une pomme d'amour que deux amoureux semblent partager sous leurs murmure que lui seul entend.

Il repense à sa mère, certainement encore émerveillé devant un spectacle jubilatoire et de ses trahisons chaque années à le traîner à ces manifestations qui le troublent, le tuent un peu, le frustrent car, il n'y à rien de plus triste qu'un être privé de beauté.

-Lou...Ou vas-tu?

Cette voix qu'il a apprit à reconnaître et qui le terrifie plus que ce qu'il l'entoure, plus que l'inconnu.

-Je suis fatigué maman, et j'ai chaud...

-C'est cela, rentre seul et perds toi que je puisse enfin vivre sans le fardeau d'un fils inutile. Je pourrais peut-être me remarier sans toi...tu fais fuir les hommes que, malgré mon age, j'arrive à charmer. Ne compte pas sur moi pour te ramener à la maison, débrouille toi.

Et ses pas qui s'éloigne d'un fils ébahi par tant de haine et de mépris...Lou,et ses larmes invisibles, celles qu'il ne montre plus. Il prend la direction opposé de la voix, parce que rien ne peut être pire que cette envie de mourir à chaque fois que celle qui lui a donné la vie le meurtrie.

1988 et les cris, la vie qui le pousse vers les rues aussi sombres que son esprit, aussi humides que ses yeux pâles.

-Je ne rentrerai pas...

Au-delà de ses pieds qui le portent, les vitrines des magasins qui borde la route lui renvoie une image qu'il ne voit pas.

De longs cheveux châtains noués en catogan sur la nuque par un ruban rouge un peu sale, le même depuis des années. Sa longue silhouette androgyne souligné par un ensemble en lin blanc dont la chemise mal boutonné, laisse apercevoir un torse glabre et luisant de quelques gouttes de sueur redessinant les courbes de ses mamelons brunit par le soleil. Son visage angélique semble sortir tout droit d'un rêve tant ses traits fins et délicats rappel l'alliance de féminité et de l'homme qu'il est devenu. Ses yeux translucide, bien que morts, paraissent avoir cueilli les eaux magnifiques et clairs de l'Océan Indien.

Pourtant, Lou ne semble pas reconnaître les regard d'envie qu'il suscite à chacun de ses passages et c'est sans comprendre vraiment l'homme et ses vices, avec toute la naïveté de l'enfant perdu qui sommeille encore en lui, qu'il s'aventure dans les rues mal famés reculé.

Ses pas résonnent et quelques rats fuient en entrant au contact de sa canne. Pourtant, sans l'ombre d'une quelconque peur, il marche encore, ne sachant pourtant pas ou la vie l'emmène, il marche juste pour oublier, pour mourir ou pour vivre.

Par shanyah - Publié dans : Sans couleurs - Communauté : Les Archanges de Sade
Ecrire un commentaire - Voir les 5 commentaires
Mercredi 13 août 3 13 /08 /Août 14:55

Voici le chapitre 2. Bonne lecture et merci à tous pour vos encouragement et vos commentaires.







Le hasard fait parfois des choses étranges, fait se rencontrer des personnes que le destin rapproche pour d'obscures raisons et si dans ce bas monde, l'amour est un sentiment bizarre, personne n'échappe à l'attraction d'une étreinte réconfortante.

 

Si je parle d'amour, c'est qu'à cette époque, je n'avais pas idée de l'emprise qu'il aurait sur moi...Ma naïveté et la « vision » sombre de la vie que je possédais m'empêchais de m'ouvrir aux ardeurs d'une passion.

 

Lou continue d'avancer dans les méandres d'une déchéance qu'il ne voit pas. Les graffitis sur les murs et les morceaux de verre brisés jonchant le sol passent inaperçu au jeune homme qui progresse à tâtons. Une forte odeur d'urine semble s'insinuer malgré tout dans ses narines ouvertes aux sensations olfactives que lui offre la nuit et ses inconnus, mais ce parfum de dégoût ne répugne pas son odorat développé au détriment de sa vue.

Son ouïe capte malgré lui une agitation sur sa gauche...Un mouvement, un gémissement qu'il ne déchiffre pas et la peur qui aurait du le paralyser le pousse au contraire vers les bruits inquiétant qu'il perçoit de plus en plus intensément.

Les soupirs étouffés s'accélèrent et le mettent mal à l'aise, pourtant, chaque souffle distingué fait frissonner son corps de façon étrange et, comme un automate il semble se poster devant la scène qu'il ne voit pas, qu'il imagine.

Pas un son ne passe la barrière de sa bouche tant son être semble troublé par ce qu'il ne peu apercevoir.

-Eh...Un type nous regarde...Tu devrais peut-être le faire payer lui aussi...

Un bruit de succion et un râle plus puissant sortent Lou de ses pensées mais incapable de bouger, il écoute et essaie de comprendre ce que deux types peuvent bien fabriquer dans une rue aussi reculée alors que le feux d'artifice bat encore son plein.

- Continue gamin, ah tu sais comment ne pas me faire regretter le prix de tes services...

Un froissement de tissus et un soupir étouffé répondent à l'inconnu alors que quelques perles de sueur glissent entre les omoplates de Lou qui, de plus en plus effrayé et attiré par la scène, troublé par ce paradoxe, ose un pas, puis un autre et quand enfin il semble avoir dépassé les deux individu, un long grognement satisfait vient déranger sa progression et plonge son esprit confus dans un mélange de peur et de plaisir.

- merde...Si seulement ma femme savait faire ce genre de truc...

-Je perdrai ma principale source de revenu...Reviens me voir vite...

Et des pas qui s'éloigne, et le bruit d'un tissu que l'on rajuste. Et cette voix, enchanteresse comme la mélodie majestueuse d'un carillon enchanté. Un timbre tendre et arrogant, doux et rebelle à la fois...Un aimant pour les sens de Lou.

-Et toi, pourquoi continue tu de regarder? La fête est finie, à moins que ton désir ravivé par la vision charnel de mes lèvres gourmande t'ai troublé?

Un trouble, oui, rien que ça et les palpitations de son cœur toujours plus rapide. Lou et son innocence comme on peut l'être à 15 ans, comme la faim qui tiraille son esprit aveugle.

Une envie de connaître cet inconnu le chamboule, le besoin de peut-être, reconnaître les traits de son visage du bout des doigts...Apprendre cette voix qui à fait basculer son imagination vers un monde qu'il ne connaît pas.

-Je...Je n'ai rien vu. Je suis juste perdu. Je ne connais pas cet endroit, je suis arrivé par le plus grand des hasards et j'ai entendu ta voix.

Lou ne voit pas les yeux de son inconnu s'écarquiller dans un mélange d'incompréhension et de crainte. Il n'entrevoit pas les doigts du jeune homme qui se tordent dans un malaise évident.

Le temps n'a plus de valeur et si les yeux de Lou sont vide de vie, ceux de l'autre, celui à la voix cristalline s'immobilisent et découvre la peau bruni, les mèches de cheveux qui s'échappent, recouvrent un peu les yeux pales...Les mains puissante et les lèvres sensuelles et pleines de l'aveugle qui sent malgré lui l'intérêt que l'on lui porte.

Le destin de deux hommes trop différent, trop perdu qui, dans le silence de la ruelle, s'apprivoise.

-Dit moi ou tu souhaite aller...Je peux probablement t'aider.

Lou trésaille un peu quand, le souffle de la voix ensorceleuse enveloppe ses oreilles.

-J'irais là ou tu acceptera de m'emmener.

Par shanyah - Publié dans : Sans couleurs - Communauté : Les Archanges de Sade
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Jeudi 14 août 4 14 /08 /Août 23:02

Bonjour fidèle lectrice (ou lecteur ^^) Je vous apporte ce soir, le chapitre 3 de "Sans Couleurs" bonne lecture.
A vos commentaires

 

 

Quoi de plus beau qu'un rêve, qui, par sa volupté, nous plonge dans un monde imaginaire, dans un environnement suave et magique. Et un songe éveillé, celui de sa main qui, sans que mon esprit ai pu l'anticiper, dépose sur ma joue une douceur que nul n'aurait pu m'offrir.

 

 

Le monde semble ne plus tourner rond, à l'envers alors que sa paume se fait caressante sur la peau de Lou. Il ne comprend pas cette façon féline que l'inconnu a employé pour arrivé jusqu'à lui...Il n'a rien vu dans sa tête, n'a perçu le moindre mouvement et n'a pu que constater la tendresse du contact brûlant de l'homme. Sa main frêle et chaude parcourant son visage et le plaisir, la nouveauté d'une allégresse s'échappant de tous les pores de sa peau fine.

-Je pourrais t'emmener ou je le désire?

Un sursaut et le recule, ne plus tenter le diable ou y succomber comme on croquerai dans une pomme? Lou recule un peu, l'excitation remplace soudainement sa peur initiale et cette constatation le plonge dans un profond désarrois.

-Oui...ça m'est égal.

Se plonger dans un songe et ne plus en sortir, apprendre à déchiffrer les désirs de cet homme énigmatique et s'y soumettre si cela lui permet de suivre la finesse de cette tonalité hypnotique.

-Tu ne me vois pas n'est-ce pas? Tu n'as rien vu tout à l'heure, tu n'as pas idée de ce que je suis, souhaites-tu toujours me suivre?

Les gémissements, les succions et les mots, surtout les mots lui reviennent en mémoire mais ou aller pour retrouver cette voix, ce sourire qu'il imagine dans chacune des paroles de l‘inconnu? Où courir pour redécouvrir la légèreté de sa main contre sa joue?

L'envie prend t-il toujours l'avantage sur la peur ou la prudence?

L'insouciance de ses 15 ans contre la prudence de son ignorance...et déjà ses pas le portent au devant de l‘individu, homme mystérieux dont il ne connaît rien, dont il souhaite tant apprendre.

-Je ne vois rien et je n'ai jamais rien vu. Je suis dans le noir depuis toujours et pourtant, ta voix m'éblouit. Emmène moi.

-Que de mièvrerie...Je ne suis pas le prince charmant gamin...Je suis le loup, et j'ai faim...peut importe. Suis moi et sois sage, qui sait ce que nous pourrions trouver par cet heure. Jette moi cette canne, cela te sera inutile, je serais tes yeux.

-Comment t'appel tu?

-Lohan.

Une hésitation, qui peut-être aurait pu lui ordonner le bon choix, une toute petite incertitude et bientôt, alors que deux hommes trop différents, trop dissemblables avancent dans l'obscurité d'une nuit sans lune...Au sol, un bout de bois, un bâton de fortune et rien d'autre, le vide et l'atmosphère suffocante...

Au détour d'une rue, alors qu'au bras de Lohan, Lou ressent, s'habitue aux odeurs, à l'étouffante chaleur d'un monde peuplé d'étrangetés, de voix criardes et remplie de luxure, le ciel se fait un peu plus nuageux, l'orage gronde un peu...Mauvais présage qui parcourt son corps juvénile, qui se crispe, ressert sont étreinte sur le bras de son inconnu qui l'emporte, le vole au travers d'un monde qu'il aimerai apercevoir.

-Que t'arrive t-il gamin? Tu sais que d'autre me paie pour moins que ça? Expliques toi.

-Je ne m'appel pas Gamin...Lou et je n'aime pas l'orage.

Lohan retire son bras brutalement, sentiment d'abandon que Lou perçoit avec rage, avec frayeur alors que le bras s'abat soudainement sur ses épaules et le serre plus fort et l'apaise tandis que d'autres grondements emplissent la ville...Bientôt, les premières gouttes salvatrices balayeront les impureté du corps de Lohan.

-L'orage n'est rien à coté de tout ce qui se passe ici...tu ne connais pas la chance que tu as de ne rien percevoir...Laisse moi te guider vers ce que tu ne connaît pas et vers ce que tu regrettera bientôt de connaître parce qu'aujourd'hui, tu n'as plus que moi n'est-ce pas?

Ses joue rougis répondent pour lui et dans un souffle, deux lèvres douces et sucrées s'abattent sur sa bouche vierge de tout contact. Le néant et la satisfaction, un goût, une odeur et cette sensation étrange de tomber. Une frustration alors que la bouche de Lohan se détache de la sienne, le vide...Plus rien.

-Pourquoi?

-parce que je l'ai décidé Lou...



Qui parlait d'amour et de rêve? Patience, l'amour arrive que ce soit par la soumission ou par la haine et le rêve...le rêve...Patience. Quoiqu'il en sois, mon histoire ne fait que commencer et cette peur que j'avais en moi à l'époque, je l'a ressens encore en écrivant ces lignes. Sans lui aujourd'hui, je suis perdu mais qu'étais-je alors que je tremblais dans ses bras, alors qu'une pluie poisseuse s'infiltrait dans mes cheveux et alors que sur son corps, s'accrochaient les odeurs écoeurantes d'autres que moi?

Par shanyah - Publié dans : Sans couleurs - Communauté : Les Archanges de Sade
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Vendredi 15 août 5 15 /08 /Août 18:58

Nouveau chapitre de Sans Couleurs. Merci d'avance de me lire et je vous souhaite de passer un bon w-end.


Je me souviens encore de sa main posée sur mes reins, me guidant au travers de la foule. Une attitude protectrice mais inquiétante et possessive qui prenait le contrôle de mes sens. Plus rien n'existait au alentour mise à part la chaleur de son contact présent sur mon corps et le souvenir de ses lèvres violant les miennes

  

Après une longue heure de marche laborieuse, Lou et Lohan arrivèrent enfin vers leur refuge. Leurs pas résonnèrent quelque peu sur le sol en bois et une odeur d'encens apaisante se présenta alors à leurs narines.

-Bienvenu dans mon humble demeure jeune garçon.

Lâchant doucement Lou, Lohan l'incite d'un mouvement de bras contre son dos à avancer, à ressentir l'ambiance chaude de son repère.

Au sol, quelques matelas poussé contre un mur rouge semblent servir de couche alors que de longs voiles soyeux, comme tombés du ciel, enveloppent les lits de fortune sur lesquels une infinité de coussin repose. Une alcôve de prince alors que la lumière tamisé borde de sa lumière la pièce minuscule.

Un ange noir offre sa magnificence sur l'un des murs. Ses ailes déployées apportent obscurité et mystère aux alentours.

Fresque que Lou dépasse sans même avoir conscience de la beauté qui l'entoure.

D'un léger frôlement, ses doigts parcourent les trésors de ce nouveau monde, et c'est tout une amalgame de sensation que son cœur reçoit tel une offrande. Du satin, des dentelles et la chaleur de quelques bougies que le temps n'a pas réussi à éteindre. Encore une fois, le regret de ne rien voir le frustre, et c'est avec mélancolie qu'il sourit en effleurant les merveilles de l'antre de son sauveur.

Il aurait pu observer ce miroir sur lequel se reflète l'ombre de Lohan. Il aurait alors pu croiser son regard vert et perçant dont la couleur rappel le plus pur des émeraudes, ainsi que ses cheveux noirs en bataille. Sur ses lèvres fines, s'étire un sourire narquois et envieux alors que ses yeux se posent sur Lou.

Tout vêtu de noir, le tissus serrant son corps musclé au plus près, son corps offre une vision de luxure déroutante tandis que sa langue rose caresse ses lèvres à mesure que son cadet approche et tombe dans ses bras alors que son pied dérape sur un voilage égaré.

-Et tu si pressé de passer aux choses sérieuses? Je te comprend, un peu de plaisir dans les ténèbres de ton monde te ferais grand bien.

Le nez enfouit dans le cou de son vis-à-vis, Lou s'évade. Odeur viril et poisseuse, odeur des autres mais surtout, c'est un parfum enivrant et suave qui s'infiltre dans sa tête alors que les bras de Lohan se referment dangereusement sur lui. Un soupçon de lucidité le pousse à se dégager et à se séparer de la sécurité de ce corps qui semble l'attirer comme un aimant.

-Pardon, je n'ai pas fais exprès. Merci de m'avoir rattrapé. Merci de m'avoir emmener avec toi, je serai très discret, je ne t'embêterai pas.

-Quel âge as-tu Lou? D'où te viens cette soumission?

-Je suis obligé d'être soumis aux autres, que puis-je faire d'autre à part me laissé porter par d'autres alors que mes yeux ne peuvent me guider? J'ai 15 ans mais je sais faire beaucoup de choses...Garde moi avec toi.

Et dans les yeux de Lou qui ne peuvent percevoir la moindre lueur d'espoir, Lohan aperçois la peur de la solitude, les rejet que le jeune homme a du subir. La surbrillance de ses iris humide pousse le jeune homme à se rapprocher doucement du plus jeune et alors que ce dernier frissonne, le contact de d'une paume sur sa joue le calme.

-Ne laisse jamais personne te soumettre. Ne commet pas mes erreurs ou tu risque de n'être plus rien.

-Ne souhaite tu pas me soumettre, toi qui sans l'once d'un remord, m'a privé de ma canne?

Et alors que leurs visages se frôlent doucereusement, les lèvres de Lohan vinrent se poser sur chacun des yeux de Lou, embrassant le mal et la défaillance du garçon déboussolé.

-Tu dois vivre grâce à ton instinct et non grâce à un vulgaire bout de bois. Repose toi sur mon épaule le temps qu'il faut mais apprends à aborder la vie avec autonomie...Je ne pourrais pas être toujours là.

-Parles moi de toi Lohan.

-il y a des choses qu'il vaut mieux ignorer crois moi. Je dois partir, j'ai encore du travail, libre à toi de faire ce que tu désire pendant mon absence.

Un sentiment de vide s'empare de Lou alors que son aîné le libère de son contact, et tandis que ses pas s'éloignent, tandis qu'un courrant d'air s'engouffre par la porte à présent ouverte, il sombre un peu.

Se remémorant son existence et le goût de ce nouveau contact sur sa peau. Tout ce qu'il a toujours désiré s'offre à lui alors que ses doigts effleurent son propre visage, essayant d'imaginer sa propre image, la forme de son nez, la douceur de sa peau et la finesse de ses longues mèches glissant de son catogan. Ses doigts se posent sur ses yeux, là ou celui qu'il ne connaît que trop peu y a déposer un baiser et sa bouche se forme d'elle-même en un sourire angélique.

 

Lohan parcourt les rues qu'il connaît comme sa poche. Des rues sales et puantes ou il croise la pire espèce que le créateur ai fait naître à chaque coin de rue. Ses pensées sont pourtant ailleurs et dans son esprit, renaît le visage du gamin.

Il n'est même pas sûr de comprendre les motivations qui l'on poussé à faire rentrer ce petit dans sa vie, il sait juste que c'est une erreur, qu'il se sent défaillir devant la mine mélancolique et sombre de ce garçon. Depuis longtemps, malgré le flux d'homme qu'il croise et qu'il enlace, pas un n'a eu ce pouvoir sur lui.

Il arrive enfin à son croisement, le morceau de pavé que ses pieds foulent de longues heures chaque jours sans jamais s'user. Comme il aimerait que ce trottoir disparaisse une bonne fois pour toute, avec tout ceux qui s'y trouve, lui y compris si cela peut lui permettre d'oublier. Il avait 15 ans à l'époque et encore une fois, à ce simple souvenir, le sourire triste de Lou réintègre son esprit. Ce garçon qu'il ne connaît pas mais dans lequel sa propre image se mêle. 15 ans et la pire erreurs de sa vie, la confiance offerte à la mauvaise personne et 3 ans plus tard, ce trottoir l'accueille encore chaque nuit que le ciel l'oblige à endurer. Et le pire reste encore à venir alors qu'un homme s'approche.

-Lohan. Puis-je savoir ou ma fidèle petite pute à bien pu disparaître pendant les 2 dernières heures?

Le cauchemar d'une haleine putride agresse Lohan alors que l'homme se rapproche un peu plus, empoignant son bras violement.

L'homme, vêtu d'un complet noir et d'une cravate rouge resserrant son cou gras et brillant de sueur acre resserre son étreinte jusqu'à ce qu'un gémissement de douleur et de crainte passe la barrière des lèvres de Lohan.

-Je t'écoute Lohan...Je ne tolèrerai aucune excuse minable.

 Alors que dans mon monde, je souriais sereinement, respirant les effluves de son odeur dans les draps de satin, j'ai perçu cette douleur dans mon cœur, la même que la sienne alors que sa voix ne pouvait me parvenir.

Par shanyah - Publié dans : Sans couleurs - Communauté : Les Archanges de Sade
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus