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Deuxième partie
"L'ange déchu"
(Narrateur : Victoire)
Le voir partir avec cette satanée photo à la main m'épuise. Je ne le retient pas...Il reviendra...Ou pas. Après tout,je vois pas ce que ça peux me faire...
Je n'ai plus envie de penser,ni de vivre pour faire semblant alors que ma vie ennuyeuse me rends las. Mon jouet est parti et je me trouve ridiculement triste,me faisant moi-même penser à un gosse regardant tendrement son doudou troué avant de refermer le couvercle de la poubelle puante dessus.
Tu savais que je ne gagnerai pas sur ce coup là...Je t'imagine déjà en train de ricaner,imaginant mon visage déconfit de cette instant...Mais tu sais,il me suffirai de le suivre,de lui montrer deux,trois larmes pour le ramener près de moi...Pour te le voler encore une fois...Le sauver.
Je ne peux m'empêché de sourire,moi un sauveur...Il y a tellement cru et moi,je jubilai vraiment alors que je l'entourai de pseudo romantisme,de mièvrerie malsaine.
C'est dommage pourtant,j'ai vraiment passé du bon temps avec ce petit,je pensai pas qu'il aurait fui aussi vite,j'aurai apprécié le laissé profiter de mon corps,dans ton propre lit encore un petit moment.
Je sors doucement de mes pensés et je me sens vidé. A cette heure ci,j'aurai déjà du me laissé bercé par la mélodie de son rire cristallin...Il est parti,mais c'était prévu,c'était mon but ultime...Lui donner bonheur et passion et le briser...Rendre la chute la plus douloureuse possible,imaginer ta tête entre tes bras,inconsolable d'imaginer ton unique amour détruit. Il aurait fallu m'aimer moi...Tu as joué et tu as perdu,comme toujours. Tu es tombé lamentablement amoureux de lui qui se mourrait sous tes coup,tu l'as tué puis chéris...Je le hais tout autant que je t'aime...
Ou est-il allé...Je ne lui connais aucun amis...La pauvre oisillon perdu. Il ne m'as même pas remercié,je lui ai fais passé la semaine la plus merveilleuse de sa vie et il est parti comme ça...Gosse ingrat.
J'ai touché sa peau,nos baisers avaient la douceur du miel et ses mains,la pureté souple d'un nuage en forme de cœur...Je divague. N'importe quoi. Ou je vais,à quoi je pense?Ce n'était qu'un jeux après tout,juste un jeux pour achever ton cœur malade...Mais son rire n'est plus là et je me sens tout drôle
Mes pas me baladent et je sens un pincement au cœur quand mes doigts caressent le verre brisé de son mug rouge...Je ne me souviens plus pourquoi je lui ai offert. Jamais rien fais d'aussi ridicule...Je revois son sourire à ce moment,son pouce caressant le gros cœur rouge et son « Je t'aime »... Mon estomac se retourne un peu et je me traîne à ma chambre. « Notre » chambre...Non surtout pas,un chien reste un chien,le tapis lui aurait certainement mieux convenu...Mais l'odeur de sa peau sur les draps me lacère le cœur...
Qu'est-ce qui m'arrive...Mes yeux me brûlent,une migraine me vrille le crâne,je ferme les paupières,me massant les tempes nerveusement et alors que je m'attends à voir ton visage,ton sourire,tes yeux...Il apparaît ,ses cheveux blond soyeux,son sourire tendre et ses yeux gris qui me transpercent encore un peu plus.
J'ouvre mes yeux et un ruisseau de larmes inonde mon visage. Depuis quand n'est-je pas pleuré? Depuis que ta main s'est éloigné de la mienne je crois. Mes larmes ont toujours été pour toi jusqu'à aujourd'hui...Dis moi ce qu'il m'arrive. Mon nez renifle un peu plus l'odeur de ses cheveux sur l'oreiller...
Tu ris dans ma tête,tes yeux se moque...Je suis grotesque. Je comprends pourquoi tu l'as laisser partir si facilement,pourquoi tu m'as donné cette chance de te le prendre...Tu savais que cela me tuerai.
Tu as été fin stratège,mais ne me sous-estime pas Sakki...
Je cours!
Je n'est pas pris le temps de prendre une veste,je m'en fiche,mon cœur se déchire alors que je sais ou le trouver. J'imagine déjà sa main dans la sienne,mon âme déchiqueté m'empêche de crever,là,sur le bitume comme un déchet...J'ai été trop bête,trop lâche...
Je cours encore alors que j'arrive au dessus d'un escalier de bois branlant,s'enfonçant dans le sol en une ombre lugubre et humide. Un frisson me glace alors que je revoie Eden descendre dans cet antre ténébreuse chaque jours...Subissant bien plus que son corps ne pouvait en supporter. Mais mes pensés s'arrêtent quand elles atteignent son cœur chaleureux que j'ai moi-même piétiné...
Je pourrais encore faire demi tours,me dire que tout ça est un grand malentendu,que je n'aime que moi et que je suis un imbécile mais mes pas me portent dans ton lieu de débauches perverses. J'aurais du l'aimer et profiter de ce don du ciel plutôt que de penser à le tuer un peu plus...
Je connais cette pièce,tu m'y as souvent emmener alors que tu le punissait,je devais me cacher dans l'ombre...Je devais regarder la conséquence de mon acte,regarder un inconnu,coupable comme moi d'avoir aimé,ce faire torturer...
Au fil du temps,tes gestes ce faisaient plus doux,tu le frappais moi fort et tu le soignais...J'avais trouvé ma vengeance. Tu n'aurais pas du l'aimer devant moi...
J'avance et ma main rencontre l'interrupteur,la faible lumière s'allume et j'arrive presque à voir dans ma tête son corps nu...ses chaînes entravant ses gestes et tes yeux violents
Je secoue rapidement ma tête,laissant les brides de souvenir s'évaporer doucement alors que mes yeux la rencontrent.
Froissée,humide d'avoir été trop longtemps serrée...Le visage de mes 15 ans et ton sourire rêveur de tes 13 ans me fascinent. Il est venu ici,mais je remarque qu'il n'y est plus alors que mes doigts frôlent la photographie abîmé,attendant l'illumination divine me poussant vers lui...
Soudain,je trouve l'illumination,dans tes yeux doux et ton corps frêle d'adolescent...Je te désirai déjà tellement à cette époque.
Je remonte en courant manquant de tomber,ratant parfois une ou deux marches,me rattrapant aux murs rêches.
Les gens se décalent sur mon passage et ceux qui ne le font pas tombent un à un sur le sol dur de la rue.
Tu as déjà retrouvé Eden,je le sais et je ne te laisserai pas t'enfuir,je ne te laisserai pas prendre mon cœur et le lacérer encore,si je ne peux pas t'aimer,je l'aimerai lui...
S'il le refuse,je vous détruirai tout les deux.
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